Après plusieurs jours de silence, le Premier ministre Amadou Oury Bah s’est enfin exprimé sur l’enlèvement et la séquestration de l’ancien bâtonnier Me Mohamed Traoré. Pour Bah Oury, une telle situation est inadmissible.
« Je dois dire que le gouvernement, l’ensemble des responsables, aussi bien le président de la République que l’ensemble des membres du gouvernement sont profondément attristés et condamnent avec fermeté les actes de violence qui ont été portés sur la personne de maître Mohamed Traoré. Et je dois dire qu’au-delà de la violence physique et psychologique sur Maître Traoré, c’est la République qui a été, dans une large mesure, poignardée. Parce que des actes de ce genre ont pour objet de ternir, disons, l’image de la République, l’image de la République de Guinée et l’image des autorités et principalement l’image du président de la République sur la scène nationale et internationale. Donc, de ce point de vue, il faut que les choses soient très claires. »
Selon le Premier ministre, cette situation porte un préjudice considérable au gouvernement, car c’est l’image même de la République qui est en jeu.
« Nous sommes affectés aussi bien que Maître Traoré par rapport aux épreuves qu’il a dû subir. Et le gouvernement est davantage concerné par cette manière de faire qui remet en cause la bonne image, la bonne trajectoire de l’appréciation de l’extérieur et de nos compatriotes par rapport à ce qui est en train d’être fait. La recherche de l’apaisement, la recherche des dynamiques de paix, de conciliation ont été le credo et l’ADN de l’action, disons, de gouvernance du Général Mamadi Doumbouya. Les assises nationales, le dialogue interguinéen, les jugements pour rompre la longue chaîne d’impunité que nous avons vécu pendant des décennies et des décennies. Et de manière régulière, les condamnations systématiques des faits de violence contre les populations, ce qui a permis aujourd’hui d’avoir une relative accalmie, ne doit pas être perturbé par des nostalgiques d’une période antérieure qui ne prospère plus. Et donc, de ce point de vue, je veux être très clair. Le gouvernement condamne avec fermeté ce qui s’est passé et le gouvernement ne saurait tolérer des actes de violence de cette nature qui porte atteinte à l’honorabilité de la République de Guinée. », a-t-il martelé sur le plateau de la RTG Koloma.
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