ร vous, mes confrรจres et consลurs, ร ceux devenus chroniqueurs du silence, ร celles et ceux qui rรฉsistent encore au silence dominant et ร la dรฉrive autoritaire imposante,
ร tous, propagandistes malgrรฉ eux ou pas.
Vous allez bien j’espรจre ? Ou devrais-je dire : รชtes-vous bien tenus par les tenailles de la censure sans mesure ?
Depuis mon exil ยซ ๐๐ซ๐ฎ๐ข๐ญ ๐๐ ๐ฅโ๐๐ฆ๐จ๐ฎ๐ซ ๐๐ฬ๐๐จ๐ซ๐๐๐ง๐ญ ๐๐ ๐ง๐จ๐ฌ ๐๐ฎ๐ญ๐จ๐ซ๐ข๐ญ๐ฬ๐ฌ ๐ฆ๐ข๐ฅ๐ข๐ญ๐๐ข๐ซ๐๐ฌ ๐ฉ๐จ๐ฎ๐ซ ๐ฅ๐ ๐ฏ๐ฬ๐ซ๐ข๐ญ๐ฬ ยป, je vous observe, je vous lis. Mais surtout, jโentends le bruit assourdissant du silence. Celui qui รฉtouffe tristement et progressivement lโespace mรฉdiatique guinรฉen, pendant que certains parmi vous saluent, cรฉlรจbrent et glorifient cette dรฉrive, dans une indignitรฉ honteuse.
En cette nuit du 3 mai, oรน la libertรฉ de la presse est cรฉlรฉbrรฉe ailleurs, je vous รฉcris. ๐๐๐ซ๐๐ ๐ช๐ฎ๐ ๐ฅ๐ ๐ฌ๐จ๐ฅ๐๐ข๐ฅ ๐๐ ๐๐๐ญ๐ญ๐ ๐ฃ๐จ๐ฎ๐ซ๐ง๐ฬ๐ ๐ฌ๐๐๐ซ๐ฬ๐ ๐ง๐ ๐ฌโ๐๐ฌ๐ญ ๐ฉ๐๐ฌ ๐ฅ๐๐ฏ๐ฬ ๐ฌ๐ฎ๐ซ ๐ฅ๐ ๐๐ฎ๐ข๐ง๐ฬ๐. ๐๐๐ซ๐๐ ๐ช๐ฎ๐ ๐ฅโ๐จ๐๐ฌ๐๐ฎ๐ซ๐ข๐ญ๐ฬ ๐ฒ ๐ซ๐จ๐ง๐ ๐ ๐๐ก๐๐ช๐ฎ๐ ๐ฃ๐จ๐ฎ๐ซ ๐ฎ๐ง ๐ฉ๐๐ฎ ๐ฉ๐ฅ๐ฎ๐ฌ ๐ฅ๐ ๐ฃ๐จ๐ฎ๐ซ๐ง๐๐ฅ๐ข๐ฌ๐ฆ๐.
Jโaurais voulu que cela se passe sous le regard des aรฎnรฉs. Ceux qui ont exercรฉ ce mรฉtier avec dignitรฉ, intรฉgritรฉ et responsabilitรฉ. Jโaurais aimรฉ quโils puissent tรฉmoigner du spectacle affligeant ๐๐ ๐๐จ๐ง๐๐ซ๐ฬ๐ซ๐๐ฌ ๐๐๐ฏ๐๐ง๐ฎ๐ฌ ๐ฆ๐๐ซ๐ข๐จ๐ง๐ง๐๐ญ๐ญ๐๐ฌ ๐ฌ๐๐ง๐ฌ ๐ฆ๐จ๐ซ๐๐ฅ๐, ๐ง๐ข ๐ฬ๐ญ๐ก๐ข๐ช๐ฎ๐. Quโils puissent dire aux jeunes journalistes que ces figures ne sont ni des modรจles, ni des rรฉfรฉrences, sauf pour ceux qui pratiquent ce mรฉtier pour le ventre et le bas-ventre.
๐๐ฎ๐ข ๐๐ฎ๐ซ๐๐ข๐ญ ๐๐ซ๐ฎ ๐ช๐ฎ๐ ๐ฅ๐ ๐ฉ๐ซ๐๐ฌ๐ฌ๐ ๐ ๐ฎ๐ข๐ง๐ฬ๐๐ง๐ง๐ ๐๐๐ฏ๐ข๐๐ง๐๐ซ๐๐ข๐ญ ๐ฅ๐ ๐ก๐๐ฎ๐ญ-๐ฉ๐๐ซ๐ฅ๐๐ฎ๐ซ ๐จ๐๐๐ข๐๐ข๐๐ฅ ๐โ๐ฎ๐ง๐ ๐ฃ๐ฎ๐ง๐ญ๐ ๐ช๐ฎ๐ข ๐ ๐จ๐ฎ๐ฏ๐๐ซ๐ง๐ ๐ฌ๐๐ง๐ฌ ๐๐จ๐ข ๐ง๐ข ๐ฅ๐จ๐ข ? Que vos plumes jadis tranchantes, vos micros rebelles et vos camรฉras libres, se tairaient face au CNRD, cette nouvelle monarchie en treillis qui fait de lโautocensure, lโimposture et la compromission, la forme supรฉrieure de loyautรฉ patriotique.
La fermeture des micros de Hadafo, de Djoma et de FIM vous a-t-elle รดtรฉ la voix ? ๐๐จ๐ฌ ๐๐๐ซ๐ญ๐๐ฌ ๐๐ ๐ฉ๐ซ๐๐ฌ๐ฌ๐ ๐ฌ๐จ๐ง๐ญ-๐๐ฅ๐ฅ๐๐ฌ ๐๐๐ฏ๐๐ง๐ฎ๐๐ฌ ๐๐๐ฌ ๐ฆ๐ฬ๐๐๐ข๐ฅ๐ฅ๐๐ฌ ๐๐ ๐ฌ๐จ๐ฎ๐ฆ๐ข๐ฌ๐ฌ๐ข๐จ๐ง, ๐๐ฎ ๐ง๐จ๐ฆ ๐โ๐ฎ๐ง ๐ฉ๐ซ๐ฬ๐ญ๐๐ง๐๐ฎ ยซ ๐ฃ๐จ๐ฎ๐ซ๐ง๐๐ฅ๐ข๐ฌ๐ฆ๐ ๐๐ ๐ฌ๐ญ๐๐๐ข๐ฅ๐ข๐ญ๐ฬ ยป ๐๐ฎ ๐ ๐ซ๐ฬ ๐๐๐ฌ ๐๐ฎ๐ญ๐จ๐ซ๐ข๐ญ๐ฬ๐ฌ ?
La confiscation de vos camรฉras vous a-t-elle empรชchรฉ de voir se perpรฉtuer les tristes rรฉalitรฉs contre lesquelles vous รฉtiez braquรฉs au nom de la sociรฉtรฉ ?
Je sais, la peur rรดde face ร une junte armรฉe qui surveille, qui convoque, qui sanctionne, qui ferme des mรฉdias, qui kidnappe des journalistes et activistes et qui fait disparaitre sans que personne ne se lรจve pour exiger leur remise en libertรฉ.
Ce nโest pas votre prudence qui me ronge. Elle est humaine. Cโest le zรจle. Cette course servile vers lโoppression, cette envie de maquiller lโautoritarisme en nรฉcessitรฉ nationale.
Pendant ce temps, des confrรจres croupissent dans lโoubli, certains entre la vie et la mort, dโautres, comme moi, sont en exil. Les plus dignes dโentre vous qui sont au pays se taisent pour survivre. ๐๐ญ ๐โ๐๐ฎ๐ญ๐ซ๐๐ฌ ๐๐ง๐๐จ๐ซ๐ ๐ซ๐ฬ๐๐ข๐ ๐๐ง๐ญ ๐๐๐ฌ ๐ฬ๐ฅ๐จ๐ ๐๐ฌ ๐๐จ๐ฆ๐ฆ๐ ๐จ๐ง ๐ซ๐ฬ๐๐ข๐ ๐ ๐๐๐ฌ ๐๐ฎ๐ฅ๐ฅ๐๐ญ๐ข๐ง๐ฌ ๐ฆ๐ฬ๐ญ๐ฬ๐จ๐ซ๐จ๐ฅ๐จ๐ ๐ข๐ช๐ฎ๐๐ฌ ๐๐๐ง๐ฌ ๐ฎ๐ง๐ ๐๐ข๐๐ญ๐๐ญ๐ฎ๐ซ๐ : ยซ ๐๐ฅ๐๐ซ๐ญ๐ฬ ๐๐๐ฌ๐จ๐ฅ๐ฎ๐ ๐๐ฎ ๐ฌ๐จ๐ฆ๐ฆ๐๐ญ, ๐ง๐ฎ๐๐ ๐๐ฌ ๐ฌ๐ฎ๐ฌ๐ฉ๐๐๐ญ๐ฌ ๐ฉ๐๐ซ๐ฆ๐ข ๐ฅ๐ ๐ฉ๐๐ฎ๐ฉ๐ฅ๐ ยป.
Les plus cyniques dโentre vous diront que la libertรฉ de la presse est un luxe en temps de transition. Je leur rรฉponds que la servilitรฉ nโest jamais une obligation, mรชme sous les bottes. Et surtout pas quand ๐๐๐ฎ๐ฑ ๐ช๐ฎ๐ข ๐ฉ๐ซ๐ฬ๐ญ๐๐ง๐๐๐ง๐ญ ๐๐ข๐ซ๐ข๐ ๐๐ซ ๐ฅ๐ ๐ฉ๐๐ฒ๐ฌ ๐ฌ๐จ๐ง๐ญ ๐๐ซ๐ซ๐ข๐ฏ๐ฬ๐ฌ ๐๐ฎ ๐ง๐จ๐ฆ ๐๐๐ฌ ๐ฏ๐๐ฅ๐๐ฎ๐ซ๐ฌ ๐ช๐ฎ๐ ๐ฏ๐จ๐ฎ๐ฌ ๐๐ฬ๐๐๐ง๐๐ข๐๐ณ ๐๐ฎ๐ญ๐ซ๐๐๐จ๐ข๐ฌ.
Je salue cependant certains talents, hรฉlas recyclรฉs. ๐๐๐ฎ๐ฑ ๐ช๐ฎ๐ข ๐จ๐ง๐ญ ๐ฌ๐ฎ ๐ญ๐ซ๐๐ง๐ฌ๐๐จ๐ซ๐ฆ๐๐ซ ๐ฅ๐๐ฎ๐ซ๐ฌ ๐ซ๐ฬ๐๐๐๐ญ๐ข๐จ๐ง๐ฌ ๐๐ง ๐ฌ๐๐ฅ๐ฅ๐ ๐๐ ๐ซ๐ฬ๐ฎ๐ง๐ข๐จ๐ง ๐๐๐ฌ ๐ฆ๐จ๐ฎ๐ฏ๐๐ฆ๐๐ง๐ญ๐ฌ ๐๐ ๐ฌ๐จ๐ฎ๐ญ๐ข๐๐ง ๐๐ฎ ๐๐๐๐, ๐ฅ๐๐ฎ๐ซ๐ฌ ๐ฉ๐ฅ๐ฎ๐ฆ๐๐ฌ ๐๐ง ๐๐ง๐๐๐ง๐ฌ๐จ๐ข๐ซ๐ฌ, ๐ฅ๐๐ฎ๐ซ๐ฌ ๐ฆ๐ข๐๐ซ๐จ๐ฌ ๐๐ง ๐ญ๐๐ฆ-๐ญ๐๐ฆ๐ฌ ๐๐ ๐ฉ๐ซ๐จ๐ฉ๐๐ ๐๐ง๐๐.
ร les lire, tout va pour le mieux dans le meilleur des royaumes sรฉcuritaires : lโarmรฉe protรจge, le chef suprรชme รฉclaire, la vรฉritรฉ se tait, ou elle obรฉit. Quant au journalisme indรฉpendant, il semble avoir pris un congรฉ sans solde, ou sโest vu reclasser en ยซ ๐๐ ๐๐ง๐ญ ๐๐ ๐๐จ๐ฆ๐ฆ๐ฎ๐ง๐ข๐๐๐ญ๐ข๐จ๐ง ๐โ๐ฎ๐ซ๐ ๐๐ง๐๐ ยป.
Chaque jour, les citoyens sโinterrogent. Oรน est passรฉe cette presse qui leur prรชtait une voix ? Qui exhibait leurs prรฉoccupations au quotidien ? Qui inspirait espoir et confiance ? ๐๐๐ข๐ฌ ๐๐ก๐ฎ๐ญ. ๐๐ ๐ฉ๐๐ฌ ๐ญ๐ซ๐จ๐ฎ๐๐ฅ๐๐ซ ๐ฅโ๐จ๐ซ๐๐ซ๐ ๐ฉ๐ฎ๐๐ฅ๐ข๐, ๐ฉ๐จ๐ฎ๐ซ ๐ง๐ ๐ฉ๐๐ฌ ๐๐ข๐ซ๐ ๐ฅ๐ ๐ฌ๐จ๐ฆ๐ฆ๐๐ข๐ฅ ๐๐๐ฌ ๐๐ฎ๐ญ๐จ๐ซ๐ข๐ญ๐ฬ๐ฌ. ๐๐ฎ๐ซ๐ญ๐จ๐ฎ๐ญ ๐ช๐ฎ๐๐ง๐ ๐๐๐ญ ๐จ๐ซ๐๐ซ๐ ๐ฉ๐จ๐ซ๐ญ๐ ๐ฎ๐ง๐ข๐๐จ๐ซ๐ฆ๐ ๐๐ญ ๐๐ซ๐ฆ๐๐ฌ.
Certains appelleront cela โprudenceโ, moi je lโappelle complicitรฉ molle. Ce que vous nommez ยซ pรฉriode exceptionnelle ยป, je le vois comme le dรฉbut de la fin du journalisme libre. Et ce que vous acceptez aujourdโhui sans broncher, vous le retrouverez demain dans les manuels dโhistoire ร la rubrique : abdications collectives, entre trahison et dรฉshonneur.
Heureusement, il reste des irrรฉductibles. Des anonymes, des prรฉcaires, des tรชtus. Celles et ceux qui, mรชme sans carte, sans antenne, sans rรฉseau, continuent de chercher, de creuser, de dire la vรฉritรฉ quโelle plaise, ou quโelle blesse. Ceux-lร font honneur au mรฉtier, pendant que des fourbes continuent de le dรฉshabiller pour lโabรฎmer. Car la libertรฉ de la presse ne meurt pas dโun coup. Elle sโรฉteint par enchaรฎnements de renoncements, maquillรฉs en ยซ choix รฉditoriaux ยป.
Si jโavais encore le droit dโรชtre รฉcoutรฉ, je vous dirais simplement : Rรฉflรฉchissez, rรฉsistez et refusez dโรชtre rรฉduits au silence, incapable de remplir votre rรดle fondamental qui est celui dโinformer librement, de questionner le pouvoir et de dรฉfendre lโintรฉrรชt public. ๐๐๐๐ฎ๐ฌ๐๐ณ ๐โ๐ฬ๐ญ๐ซ๐ ๐ฅ๐๐ฌ ๐ซ๐๐ฅ๐๐ข๐ฌ ๐๐จ๐๐ข๐ฅ๐๐ฌ ๐โ๐ฎ๐ง ๐ฉ๐จ๐ฎ๐ฏ๐จ๐ข๐ซ ๐๐ซ๐ฆ๐ฬ ๐๐ ๐ฆ๐๐ง๐ฌ๐จ๐ง๐ ๐๐ฌ ๐๐ญ ๐๐ ๐ฆ๐๐ง๐ข๐ฉ๐ฎ๐ฅ๐๐ญ๐ข๐จ๐ง๐ฌ ๐๐๐ฬง๐จ๐ง๐ง๐ฬ๐ฌ ๐ฉ๐๐ซ ๐๐๐ฌ ๐ข๐ง๐ญ๐ฬ๐ซ๐ฬ๐ญ๐ฌ ๐ฆ๐ข๐ฅ๐ข๐ญ๐๐ข๐ซ๐๐ฌ ๐๐จ๐ง๐ญ๐ซ๐ ๐ฅ๐ ๐ฌ๐จ๐ฎ๐ฏ๐๐ซ๐๐ข๐ง๐๐ญ๐ฬ ๐ฉ๐จ๐ฉ๐ฎ๐ฅ๐๐ข๐ซ๐. Ce nโest cela le journalisme. Ce nโest pas pour cela que nous avons choisi cette vocation exigeante, parfois pรฉrilleuse, mais essentielle ร toute dรฉmocratie digne de ce nom.
Oui, je reconnais quโil y a des pressions, des menaces, de la prรฉcaritรฉ. Mais je refuse de croire que la rรฉsignation soit la seule voie possible. Il nous reste une responsabilitรฉ morale et collective : refuser la compromission, dรฉfendre notre intรฉgritรฉ, rappeler que sans libertรฉ de la presse, il nโy a ni dรฉmocratie, ni justice, ni vรฉritรฉ, ni paix durable.
ร celles et ceux qui, malgrรฉ tout, continuent ร enquรชter, ร รฉcrire, ร dรฉnoncer : vous avez mon soutien, ma solidaritรฉ et mon respect.
Je rends ici un hommage vibrant au Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinรฉe. ๐๐ง๐ ๐ฉ๐๐ง๐ฌ๐ฬ๐ ๐ฉ๐๐ซ๐ญ๐ข๐๐ฎ๐ฅ๐ข๐ฬ๐ซ๐ ๐ฬ ๐ฆ๐จ๐ง ๐๐ซ๐ฬ๐ซ๐ ๐๐ญ ๐๐ฆ๐ข ๐๐๐๐ข๐ ๐๐๐ซ๐จ๐ฎ๐๐ง๐ ๐๐๐ฆ๐๐ซ๐, ๐ฬ ๐ ๐จ๐ง๐ข๐ง๐ค๐ฬ ๐๐๐ง๐ ๐ฎ๐ฬ ๐๐ญ ๐ฬ ๐๐ข๐ฅ๐ฅ๐จ ๐๐๐ก, ๐๐ง๐ฅ๐๐ฏ๐ฬ๐ฌ ๐ฉ๐จ๐ฎ๐ซ ๐๐ฏ๐จ๐ข๐ซ ๐๐ฬ๐๐๐ง๐๐ฎ ๐ง๐จ๐ญ๐ซ๐ ๐ฅ๐ข๐๐๐ซ๐ญ๐ฬ.
ร ceux qui se taisent ou se compromettent, souvenez-vous : lโHistoire est un juge plus sรฉvรจre que nโimporte quel rรฉgime รฉphรฉmรจre.
Et ร celles et ceux qui tiennent encore debout, souvent dans lโombre : tenez bon. Lโintรฉgritรฉ ne paie peut-รชtre pas, mais elle se regarde droit dans les yeux.
Les dictatures passent. Les archives restent.
La presse nโest pas lโennemie du peuple. Elle est, elle reste, sa voix qui lui donne la libertรฉ.
๐๐๐ฆ๐จ๐ฎ๐๐จ๐ฎ ๐๐๐๐ข๐ฅ๐ ๐๐๐๐๐
๐๐จ๐ฎ๐ซ๐ง๐๐ฅ๐ข๐ฌ๐ญ๐ ๐โ๐ข๐ง๐ฏ๐๐ฌ๐ญ๐ข๐ ๐๐ญ๐ข๐จ๐ง ๐๐ง ๐๐ฑ๐ข๐ฅ,
๐๐จ๐ฎ๐ฃ๐จ๐ฎ๐ซ๐ฌ ๐ฅ๐ข๐๐ซ๐, ๐ญ๐จ๐ฎ๐ฃ๐จ๐ฎ๐ซ๐ฌ ๐๐๐๐จ๐ฎ๐ญ, ๐ฆ๐๐ฅ๐ ๐ซ๐ฬ ๐ญ๐จ๐ฎ๐ญ.